Paummée à la soirée de Sirius ... [Siriuuuus ! Viens vite ! Jme sens seule parmi tous ces Gryffy déchaînés ...]

Rowena attendait Sirius dans un couloir, près de chez les Gryffondor, dans un endroit où elle pouvait passer inaperçue si quelqu'un passait vite, comme prévu. Il était censé venir la chercher pour la faire rentrer dans leur Salle Commune. Plus le temps passait et plus elle se sentait idiote. Pourquoi elle avait accepté ? Comme s'il allait se souvenir d'elle. Et puis elle était associale, qu'est ce qu'elle irait faire avec des Gryffondor fêtards et rendus joyeux par quelques Bieraubeurre et peut être un peu de Whisky Pur Feu ?
Certes, elle savait s'amuser, mais être ici, parmi des gens qu'elle ne connaissait pas et "accompagnée" seulement par un garçon (aussi populaire soit-il) rencontré la veille dans un placard à balai au beau milieu de la nuit, ne la rassurait pas du tout.

La Serdaigle s'était habillée avec une une robe noire, simple et passe-partout, mais jolie. Elle ne voulait pas se faire remarquer en portant des habits extraordinaires. Non, décidemment, elle n'était pas comme ça. Elle avait malgré tout gardé sa robe d'école sur elle, pour ne pas attirer l'attention. Une Serdaigle se baladant dans cette partie du château n'était pas une chose commune, et en "tenue de soirée" encore moins.
Elle s'était faite discrète en sortant de son dortoir, une chance que ces camarades soient couche-tôt. Une fois descendue dans la salle commune, déjà déserte, la jeune fille s'était discrètement glissée hors de sa salle, dans les couloirs. En repassant devant le placard à balai, elle eu un pincement au coeur et la gorge qui se serra. Elle n'avait plus envie d'aller à cette fête. Qu'est-ce qu'elle allait faire là-bas ? Rowena mourait d'envie de retourner en courrant dans son lit. Malgré tout, elle continua. Au pire, songea-t-elle, je pourrai toujours lancer un Oubliettes à Sirius, comme ça, rien ne se sera passé. Cependant, elle espérait ne pas en arriver là.

La Serdaigle peu rassurée entendit des pas, glissa sa main dans la poche de sa robe de sorcière et attrapa sa baguette, mais ne la sortit pas. Elle était dans un petit renfoncement et sentait une porte derrière elle qui menait elle-ne-savait-où. Un jour elle irait voir, car malgré sa peur des autres, elle était plutôt du genre courageuse et aventurière, mais en solitaire.

C'est peut-être lui, se dit-elle.

Marchant d’un pas précipité, Sirius grommelait mentalement…
Il était en retard. Et, une fois n’est pas coutume, il détestait ça… Autant l’être pour les cours ne le paniquait guère, autant là, il avait peur que sa camarade, rencontrée la veille, ne soit déjà partie… D’après ce qu’il avait vu d’elle, elle était assez solitaire, et il avait peur qu’elle ne pensât qu’il se soit joué d’elle… En effet, sa réputation, souvent basée sur des faits imaginés (mais pas toujours…) n’était pas très pure, et il ne serait pas si étonnant que la jeune fille puisse croire qu’il se soit moqué cruellement d’elle, en l’invitant pour le simple plaisir de lui « poser un Lapin »…
Surtout si deux ou trois de ses camarades, au courant de son invitation à cette Soirée privée entre Gryffondors et jalouses, lui avaient parlé.

Accélérant encore, il sortit la Carte des Maraudeurs… Et eut un soupir soulagé en constatant que la jeune fille se trouvait à un couloir de lui, l’attendant visiblement… La rangeant précipitamment, il laissa un sourire éclairer son visage, alors qu’il arrivait à sa hauteur, toute colère ou mauvaise humeur loin derrière, évaporée à la vue de la Serdaigle l’attendant cachée dans un renfoncement, visiblement très nerveuse…

Souriant (« On voit bien que c’est la première fois qu’elle va à une soirée de ce genre… », songea-t-il, sans mépris, mais avec une pointe d’amusement), le garçon prit la peine de l’observer, ce qu’il n’avait pu faire, hier, dans l’obscurité du placard où ils s’étaient rencontrés…

Et il fut satisfait de ce qu’il voyait. Un beau visage, pas englué dans des tonnes de maquillage, à « la mode groupie », des longs cheveux bruns, brillants mais pas excessivement soignés avec un quasi-fanatisme, et dans lesquels elle ne passait pas une main séductrice…

Une fille, en somme. Une jeune fille, et non pas une groupie soumise à ses moins désirs, et stupides pour ses beaux yeux…

Son sourire s’étira encore, alors qu’il la saluait avec enjouement.

-Ahh, j’avais peur que tu ne sois déjà partie ! Je suis désolé de mon retard, mais nous avons eu quelques désagréments dans la préparation de la fête… Quelques éléments indésirables, si tu vois ce que je veux dire, et j’ai dû jouer au videur Moldu...