Dans un dortoir aux odeurs masculines.. [Libre Poufsouffle]

Messages : 15 Date d'inscription : 13/04/2010

Julian, complètement vautré sur son doux et confortable lit en baldaquin aux différentes teintes de jaune, songeait. Sa rêverie le déconnectait du monde réel qui l'entourait et une once de fatigue vint lui rabattre lentement ses paupières. Il aurait aimé courir quelques heures mais son corps refusait catégoriquement de bouger, voir même de parler. Ses péripéties récentes l'avaient éreinté et même en cette heure où d'autres finissaient tranquillement leurs cours, Julian n'avait qu'une seule chose en tête. Passer son oreiller sur sa joue avec douceur, enlever ses vêtements avec nonchalance, s'entourer de la chaude et épaisse couverture jaunâtre et retrouver ses amies imaginaires qui l'accompagnaient chaque soir dans ses folles rêveries. Mais il était trop tôt.. Il savait pertinemment qu'il serait dérangé trop vite dans son sommeil par un de ses camarades masculins qui rentreraient dans la chambre en exultant sur le dernier magasine de charme disponible ou en chantant d'une voix fausse le nouveau single d'un quelconque et banal récent artiste qui n'avait du succès que grâce à son physique alléchant.

Il se redressa donc, les yeux encore dans le vague, s'approcha d'une des fenêtres et se mit à observer les alentours.

Ici et là des couples se tenaient la main, s'embrassaient ou avançaient vers des coins obscurs dans le but principal d'assouvir une singulière envie charnelle. D'autres couraient, entre amies ou bien seul avec un casque magique sur les oreilles pour les motiver si le drain d'énergie s'immisçait trop rapidement à leurs yeux sportifs. Certains marchaient, simplement, d'un point A vers un point B puis revenaient lentement vers le château pour se préparer ou rejoindre des connaissances à la Grande Salle dans le but de ne pas rester seul dans cet immense et merveilleux château.

La solitude n'était pas un point pour Julian. Il dominait ce sentiment allègrement. Parfois, le manque d'intimité était tellement fort qu'il partait de lui même dormir dans des coins reculés du château ou peu des élèves avaient l'habitude de passer. Ses camarades avaient prit l'habitude dès la première année et ne lui demandait jamais ses raisons. Dans le cas contraire, Julian n'aurait rien répondu car il n'avait pas réellement de raisons. Il aurait juste répondu "Un besoin, sans doute." mais sans d'affirmation.

L'heure passait et il était temps pour lui de prendre de s'habiller correctement pour allé prendre son repas dans la Grand Salle. Il se demandait seulement si il devait attendre son meilleur ami ou non.
Il rassembla ses cravates jaunes sur son lit et se dit qu'il était ridicule d'essayer d'en choisir une en particulier car elles étaient toutes de la même couleur.
Finalement bien réveillé, c'est avec le sourire que Julian entreprit un changement vestimentaire rapide.

Cela faisait 3 heures que je courais non-stop. Ici et là, j'étais sollicitée par les professeurs. C'est dingue ça. Pour une fois que je désirais passer inaperçue comme d'ordinaire, on me remarquais. Saletée de sortilèges à la noix. Et oui, il n'y a qu'un sortilège pour provoquer cette amnésie que subissent mes camarades et professeurs... Mais aujourd'hui, rien. Que dalle. Nada. Tout le monde me voyais, me demandais des choses, etc...

Enfin. Là, j'étais enfin au repos dans la salle commune. Je me prélassais sur un pouf. Je fermais les yeux et savourais ce calme enfin retrouvé. Kaa s'était endormi sur mes genoux. Soudain, il avait du voir une souris, il bondit et s'essaya à la chasse à la souris. Et encore, "essayer" était un bien grand mot. Le mieux qu'il fit, ce fut de s'écraser contre le portrait fermant la salle. Soupirant, je me levais et allais le récupérer. Il s'était assommé. Il était K.O pour un bon moment. Au moment où je le pris, le portrait s'entrouvrit. Je levais les yeux et aperçu un élève de Gryffondor.

- Salut, dis-je.
- Salut... Tu pourrais aller dire à Marc Ducas que John l'attend ?
- Euh oui, tout de suite...
- Merci.

Et voilà, encore une course à faire... Pfff...

Je cherchais Marc Ducas, un garçon de mon âge avec lequel je parlais des fois, mais ne le trouvais pas dans la salle commune. Je me résignais à aller voir dans le dortoir des garçons, endroit probable où il doit être.

Je déboulais dans le dortoir, trébuchant à moitié sur un sac qui traînait, finissant par m'affaler contre un jeune homme...

- Euh.. Oups...

Encore un peu sonnée par cette ènième chute, je me reculais, restant assise par terre. Secouant la tête, je me frottais la cheville et demandais au pauvre gars que j'avais bousculé :

- Dis moi... Tu n'aurais pas vu Marc Ducas ? Il y a un rouge et or, John, qui l'attend dans le couloir, devant la salle commune.

Le soir. C'était bien le seul moment, juste avant le repas, que prenait le jeune Poufsouffle en semaine pour aller faire ses devoirs, réviser, lire, tous ces trucs qui pouvaient servir à sa médiocre éducation. Si bien que, se rappelant d'un examen de Sortilèges le sur-lendemain, Kristopher s'était enfermé deux bonnes heures dans l'endroit le moins fréquenté de tout l'immense Château dans lequel des centaines d'élèves vivaient : la bibliothèque. Très peu habitué à l'ambiance tranquille et calme qui y régnait, il avait d'ailleurs faillit se faire renvoyer pour divagations et bavardages -tout seul d'ailleurs, il faut bien le préciser- trois fois par Mme Pince, la bibliothécaire. Il s'était imprégné de cette ambiance sur-travailleuse dans le but de finaliser ses connaissances, ou au moins un minimum pour réussir à décrocher la moyenne à cet examen.

Au bout de deux heures, son ventre grognant trop fort, les élèves de Serdaigle lui ayant lancé plusieurs regards noirs dans leur tentative de travail, Kriss décida de se lever avant que Mme Pince n'ait le temps de le renvoyer, d'aller se doucher puis d'aller prendre son repas, un repas des plus copieux il l'espérait, dans la Grande Salle en compagnie des autres élèves de sa maison et de son année, car les années différentes prenaient souvent leur repas soit à des heures distinctes, soit assez éloignées les unes des autres, leurs sujets de discussion étant la plupart du temps assez éloignés.

Descendant donc les escaliers, il se retrouva enfin devant le tableau des Trolls apprenant la danse classique. Il prononça à voix basse le mot de passe qui lui permettrait d'entrer, et se faufila lorsque le portait eût décidé de se décaler. Passant dans la salle commune, il lança des 'Bonsoir' joyeux accompagnés d'un signe de main aux quelques élèves encore présents qu'il connaissait, bien souvent seulement de vue. Il monta les escaliers le conduisant au dortoir des garçons, dans l'espoir qu'il n'y ait pas trop de monde. En effet, il trouvait cela déplaisant de se retrouver avec une dizaine de garçons affamés et puants alors qu'il était lui-même affamé et puant. Cela déclenchait parfois des disputes que tous regrettaient une fois le repas et la douche passés.

Il fut donc soulagé de retrouver en haut des escaliers, derrière la grande porte de bois séparant la grande salle du dortoir, son meilleur ami et une fille. Une fille ? Heureusement habitué depuis maintenant quatre ans aux anormalités de ce type caractérisant la maison des Noir et Jaune, mais heureusement pas en dehors de leur salle commune, le jeune Kristopher ne fit presque pas attention à la présence d'une fille dans le dortoir des garçons. Et 'est avec ces paroles qu'il accompagna son signe joyeux de la main.

"Bonsoir Ju' ! Bonsoir demoiselle que je n'ai encore jamais vue !"

Tout cela accompagné d'un sourire. Il se dirigea vers son lit, plus précisément vers sa malle dans laquelle il jeta négligemment ses livres, parchemins criblés de notes bavant parfois, parchemins vierges, plume et bouteille d'encre. Il s'affala quelques secondes sur son lit, avant d'être rappelé à l'ordre par un grognement de son ventre. Se relevant précipitamment, il fouilla dans sa malle à la recherche de ses affaires de toilette et de vêtements propres dans le but d'aller, pourquoi pas, prendre une douche rapide mais efficace avant le dîner. Il jetait tout de même de temps à autres un regard par-dessus son épaule, se demandant ce qui avait bien pu amener une fille dans un dortoir aussi mal rangé et sont les tissus étaient imprégnés d'odeurs de musc, de transpiration et autres substances caractérisant seulement les adolescents mâles.

Eléna se tenait dans un des couloirs à fixer un tableau. La peinture représentait un havre de paix représenté par une prairie parsemée de fleurs multicolores. Elle en trouvait soudain un certain intérêt pour assouvir un besoin de vide en elle. Ses pensées fusaient telles des fusées au sujet d’un unique et un seul sujet. Ses cours lui avaient permis de ne pas tomber totalement dans la rêverie où elle se serait joyeusement laissée tombée. Les gens aux alentours devaient la prendre pour une illuminée tout de même.

Les herbes mouvaient au rythme du vent artificiel et une jeune fille à la chevelure blonde dansait au milieu de la prairie. Elle au moins, elle était heureuse. Depuis un temps, Eléna n’avait plus le goût à sourire. Il fallait vraiment qu’elle mette un terme à ce sentiment qui s’emparait d’elle. Elle ne songeait pas un jour que cette rencontre avec ce Serdaigle allait la chambouler et lui procurer des sensations étranges et un besoin de le sentir près d’elle. Elle secoua énergiquement la tête en espérant chasser tout ça.

Après un bon moment à contempler la peinture bougeant, elle finit par se lever et se rendre dans la salle commune des jaunes pas le hall d’entrer déjà fréquenté par des élèves dont leur ventre criait famine. A peine arrivé, elle fit face à des gens de sa maison qui écoutait de la musique ou bien rigolait en attendant l’heure du dîner. Continuant sa route vers son dortoir, elle croisa un couple caché dans un coin sombre en train de se bécotter. Elle finit par pousser la porte de son dortoir quand …. :

- Eléna ! Pas maintenant !

La dites Poufsouffle referma la porte par surprise se demandant pourquoi on lui demandait de sortir ! Elle haussa les épaules et se mit à marcher parmi ses collègues. De loin, elle aperçu un plumage noir argenté. Eléna s’arrêta un instant et reconnu sa chouette.

- Luna !

Mais que faisait-elle ici ? Elle se mit à courir après sa chouette pour la ramener là où elle devrait se trouver où du moins dans son dortoir. Qui avait ouvert la cage bon sang ? Elle se mit à courir et percuta une personne dos à elle. En se relevant, elle constata que c’était une jeune fille qui semblait avoir un peu près son âge. Elle se releva et dit :

- Pardon…

En faisait plus attention, d’autres poufsouffles se trouvaient avec elle. Deux garçons qu’elle n’avait pas l’impression d’avoir vu. Sa solitude n’aidait pas aussi…Voyant qu’ils bouchaient le passage et qu’elle se trouvait dans le couloir du dortoir des garçons, elle fit un drôle d’air. C’était réunion tupéroire on dirait. Mais elle ne préféra rien dire car ce n’était pas dans sa nature.

Kristopher releva la tête à l'entente d'un bruit de percussion et d'une voix féminine qui s'excusait. Il fut sur le coup un peu choqué. Deux filles dans un dortoir pour garçons, ça dépassait les statistiques établies jusqu'ici. Jamais ne s'étaient retrouvées deux filles dans ce dortoir, jamais en quatre ans qu'il était là. Déjà une fille c'était assez exceptionnel, mais deux, ça le dépassait. Il se demanda, une fois de plus, ce qu'elles venaient faire ici, surtout sachant que l'heure du dîner approchait, et que normalement à cette heure-ci les filles se trouvaient dans leur dortoir, en général sous la douche d'ailleurs.

Il tourna les yeux vers son meilleur ami, qui avait l'air au moins autant sous le choc que lui. Puis son regard glissa de nouveau vers les deux demoiselles ici présentes. De nouveau il se questionna, mais maintenant pour savoir comment elles faisaient pour tenir dans un dortoir dont le foutoir était légendaire chez les Poufsouffles, et dont l'odeur était tout sauf ragoûtante si l'on n'en a pas l'habitude.

Reposant son boxer et son t-shirt dans sa malle, il se sentit déboussolé et eut besoin de s'asseoir tel un sac à patates sur son lit. Ses yeux allaient des filles à son meilleur ami, puis de Julian au dehors, puis des flocons tombant gracieusement devant leur fenêtre à l'intérieur. Il en était même à se demander s'il ne s'était pas lui-même trompé de dortoir, ou s'il n'avait pas atterri dans un monde parallèle ou quelque chose comme ça. Puis il se dit qu'il était peut-être simplement en train de rêver. Et d'ailleurs, pour être sûr que tout e cinéma n'était pas un effet de son imagination, il se pinça, très fort. Trop fort peut-être.

"Outch merde !"

Se rendant compte après coup qu'il avait dit ça à voix haute, il se releva et se planta à côté de son lit, entre les baldaquins d'un jaune pisseux et la fenêtre de laquelle on pouvait à présent apercevoir le Saule Cogneur recouvert, provisoirement il en était certain, d'un épais manteau neigeux. Il regarda les deux filles, un regard assez peu lucide, un regard plein d'incompréhension.

"Est-ce que je peux vous demander ce que vous venez faire dans notre dortoir, ou alors je peux me brosser pour obtenir une réponse potable et retourner à ma recherche de vêtements et aller prendre une douche pour essayer d'oublier ce manquement aux statistiques que vous alimentez ?"

*Euh, c'est pas très correct tout ça. J'vais me réexprimer.*

"Enfin j'veux dire ... Qu'est-ce qui amène deux demoiselles dans un dortoir mal rangé et imprégné de nombre d'odeurs toutes plus masculines les unes que les autres ?"

Pas très convaincant tout ça, mais il avait besoin d'une réponse, ne serait-ce que pour rééquilibrer son petit cerveau tout déboussolé pour l'heure. Le regard de Kriss glissait encore et toujours des demoiselles à l'intérieur du dortoir en passant par Julian et l'extérieur. Il reposa son popotin sur les couettes poufsouffléennes, attendant une réponse qu'il n'imaginait pas très constructive, mais enfin, on ne peut pas tout avoir dans la vie, et ça il le savait depuis sa plus tendre enfance.

*Au moins, j'aurais quelque chose à raconter à Lisandre dans ma lettre la prochaine fois que je lui écrirais. Pour une fois que quelque chose est bizarre dans cette maison ... Puis s'il faut ça peut être vachement intéressant.*

Devant les actions qui se succédèrent dans le dortoir, je faillis éclater de rire. Finalement, je me retins. Je souris aux deux autres arrivants, je répondis aimablement au garçon qui était entré après moi.

- Je cherche Marc Ducas pour ma part. Il n'est apparemment pas là, mais il y a un gryffondor qui l'attend devant l'entrée. Tu ne saurais pas où il est ?

Je n'attendais pas vraiment de réponse. De toutes manières, j'allais dire au gryffondor que je ne l'avais pas trouvé et puis voilà. Mais, j'attendis quand même, au cas où le poufsouffle saurait où se trouvait Marc. De même, je souris à l'autre fille venue récupérer sa chouette. Eléna Melendil. Je l'avais croisée souvent, mais elle ne se rappelait jamais de moi à cause de ce satané sortilège.

J'observais sa chouette. Splendide. Mais mon Kaa était mieux. *fière* Hum... Bref. Je tournais mon regard sur le dortoir. Humpf... Je reconnais bien là les garçons... Et cette odeur... Je plissais le nez en une moue dégoûtée. Il fallait vraiment qu'ils apprennent à aérer et ranger leur dortoir. Moi, qui ne suis pas une pro du ménage, plutôt tout le contraire même, je m'arrangeais pour que le dortoir soit vivable. Je n'étais pas la seule donc je participais à cela par un rangement de mes affaires... Là, il y avait des fringues qui traînaient partout, des sous-vêtements, bref, le bazar... Pouah...

Eléna suite à la réflexion du Poufsouffle ne put retenir un léger sourire. Ce n’était pas leur faute si le Directeur pensait qu’il fallait mieux mettre un piège devant le dortoir des filles alors que les garçons n’ont rien. Selon les statistiques, les filles sont moins voyeuses que les mecs. Euh….Eléna en connaissait qui ne rentrait pas dans ces statistiques Enfin, pour arriver ici, Eléna n’avait pas fait attention. Quand Luna s’échappait, c’était une sacrée paire de manche.

Sa chouette était née avec le don de s’enfuir à la moindre occasion pour énerver sa maitresse. On pouvait même, en faisant plus attention, son regard moqueur envers Eléna. Elle aimait sa petite patronne mais pour l’agacer, ça elle en était la reine. Le regard globuleux de l’animal était fixé sur le petit tas d’humains jaunes et noir.

Eléna regarda le dortoir suite à la remarque d’une collègue de dortoir…ah ouais, c’était comment dire…différent des filles. Une odeur piquante et bien masculine servait de parfum de chambre. Original…enfin non, parce que c’était normal. D’ailleurs Eléna regarda un moment la demoiselle de sa maison, elle semblait l’avoir vu quelque part ou elle avait un gros trou. Elle ne connaissait même pas son prénom…bizarre.

Reprenant ses esprits, elle s’avança discrètement vers Luna et placé devant elle, qui était gentiment perché au sommet de la chambre (le plafond), elle dit :

- Luna descend tout de suite ! Tu n’es sensé être là.

Pour seul réponse, elle eut un hululement et Luna affichait un air qui disait clairement : « Continue, tu m’amuses. » Eléna soupira et sortit sa baguette.

- Si tu n’obéis pas, je vais employer la manière forte.

Là, Luna ouvrit grand les yeux et se dit qu’il ne fallait pas mieux énerver sa maitresse. Mais bon, elle ne s’était pas encore assez amusée. Dommage. Presque avec regret, elle déploya ses ailes et descendit de son perchoir pour se poser docilement sur l’épaule d’Eléna.

- Voilà.

Elle se retourna vers les autres et déclara :

- Excuser moi pour le dérangement, mais j’ai une chouette qui adore jouée des mauvais tours.

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