Premier Cours

Messages : 3 Date d'inscription : 13/04/2010

[ Petit Rappel des inscrits : Lily Evans ; Kristopher McCanty ; Angelo Iah-hel ; Sirius Black ; Isis Henet ; Julian Faith ; Eléna Melendil ; Candelliara Stackhouse. Voilà comment va s'organiser ce cours... Je fais mon cours, comme je l'ai prévu et je ne prends pas en compte vos postes. Bah oui. On sait tous que Binns ne s'est jamais occupé de sa classe... ]

- Nous allons commencer le cours d'aujourd'hui par une petite introduction ( et la première révolte des gobelins ) sur le Monde de la Magie au 17ème et au 18ème siècle. J'attends de vous la plus grande attention, évidemment.

La voix nasillarde du Professeur Binns s'éleva dans la pièce, monotone. En cette journée glaciale de Janvier, le double Cours d'Histoire de la Magie allait commencer. Et déjà, l'ennui se lisait sur les visages des élèves...

Au Cours dernier, Cuthbert Binns avait fini la période du 16ème siècle, arguant que les prochains Cours seraient les plus intéressants. En effet, qui ne serait pas passionné par l'Histoire des révoltes gobelines en Grande-Bretagne ?

De plus, pour des raisons qui n'appartenaient qu'à Dumbledore, les classes avaient été réunies. C'était donc un mélange hétéroclite de Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard, de la Quatrième Année à la Cinquième Année, qui le regardaient, l'oeil terne.

Mais Cuthbert n'en avait pas conscience. Pour lui, il distribuait son enseignement et cela s'arrêtait là. Que ces jeunes gens écoutent ou s'endorment, il s'en fichait. Complètement.

Il avança un peu, traversant le bois foncé de son bureau. Le fantôme remit ses lunettes aussi grises que lui correctement sur son nez et commença à parler, du ton sifflant que tous lui connaissait :

- Le 16ème siècle fut un temps troublé et incertain pour la Grande-Bretagne. Les persécutions infligées aux sorciers atteignaient leur sommet et les solutions semblaient introuvables. Les gouvernements du Monde Magique se réunirent donc, pour y remédier, en 1692. Ils conçurent ainsi le Code international du secret magique, dont nous parlerons en détails plus tard.

" En détails " voulait dire qu'ils étudieraient chaque règle, chaque décret, chaque phrase, avec une minutie effrayante.

- Le Code international du secret magique aida grandement la Communauté sorcière Britannique, continua-t-il en retraversant son bureau. Le Code international du secret magique, en plus de séparer à jamais les Moldus des Sorciers, donna la responsabilité à notre Communauté de maintenir dans le secret nos sports, sorts, animaux les plus visibles. Le nombre de sorciers conduits au bûcher diminua et Wenda la Fantasque exprima son mécontentement en tuant douze Moldus.

Cuthbert se tut. Pendant une bonne dizaine de secondes, il fixa un point invisible de tous au fond de la classe. Enfin, il reprit la parole, toujours aussi endormeur. Surtout que la salle, surchauffée à cause de l'hiver, incitait plus au sommeil qu'à l'écoute...

- Wenda la Fantasque, qui n'oublions pas, était connue pour être la fille de Gwendoline la Fantasque. Comme sa mère, elle adorait se faire brûler vive pour la simple raison que grâce à un sortilège, les condamnés au bûcher d'origine sorcière n'avaient qu'à faire semblant de se tordre de douleur alors qu'ils ne ressentaient qu'une agréable sensation de chatouillis. Gwendoline la Fantasque s'arrangea pour se faire attraper et brûler quarante-sept fois. Sa fille que trente-deux fois.

Et Wenda la Fantasque fut arrêtée alors qu'elle faisait de la Magie devant des Moldus pour se faire, une nouvelle fois, brûler vive. Refusant d'aller dans les cachots, elle tua les Moldus présents autour d'elle. Triste affaire.

Le Professeur Binns ne dit rien sur cette informartion, qu'il jugeait peu importante comparée à celle sur le sortilège ( qui permettait de ne pas ressentir les brûlures des flammes ).

- Le sortilège utilisé pour que les flammes ne provoquent aucune douleur, au contraire, fut le sortilège de Gèle-Flamme. Gèle-Flamme crée par le célèbre inventeur de l'horloge magique, Dave le Rouge, en 1382. Que nous étudierons plus tard, lui aussi.

" Etudierons " voulait dire qu'ils verraient, tout cela dans un ennui mortel, toute sa vie, ses moindres faits et gestes connus.

- Tout ceci pour vous expliquer à quel point les relations entre les gobelins et les sorciers étaient dans un climat tendu, et où il s'est passé quantité de choses intéressantes.

Binns se tut une nouvelle fois, se préparant à ce qu'il voulait leur dire.

Il avait tant de choses à raconter...

Kristopher était arrivé à l'heure, un première à un cours d'Histoire de la Magie pour lui. Et pour réussir cet exploit, il n'avait englouti qu'une dizaine de pancakes, au lieu de la quinzaine habituelle. Mais il avait décidé de devenir consciencieux. Combien de temps cela allait-il durer, personne ne le savait, mais pour le moment il s'y tenait assez bien. Ecoutant plus ou moins attentivement son professeur fantôme, le jeune Poufsouffle regrettait déjà cette résolution. Il arrivait d'habitude à rater minimum quinze minutes de cours. Ce qui est peu, mais déjà suffisant pour ne pas finir complètement endormi sur sa table, et pour ne pas sortir de la salle de cours avec des mots imprimés sur la joue droite.

Mais enfin, c'était comme ça, et pas autrement. Ainsi se retrouvait-il assis sur sa chaise, ou plutôt avachi sur sa chaise, en bon adolescent, la tête reposant sur sa main droite, la gauche occupée à prendre des notes, faire des dessins, écrire des mots complètement hors sujet et des débilités dignes de ... Beh de lui. De temps à autres, Kriss relevait la tête pour regarder ses camarades, tous aussi absorbés par le cours que lui. Il se demanda d'ailleurs pendant près de dix minutes pourquoi ils se retrouvaient toutes Maisons mélangées. Puis il se souvint de l'excentricité de leur Directeur et se dit finalement que ce devait être normal, Dumbledore ayant toujours été un peu décalé.

Il eut un sourire fatigué, ou plutôt ennuyé, et commença dans sa tête à faire des paris sur qui allait s'endormir en premier dans la classe. Evidemment, ce n'était pas très constructif, ni pour lui, ni pour personne d'autre d'ailleurs, mais il espérait que cela allait l'empêcher de tomber dans un sommeil léger, causé par un ennui innommable, une chaleur étouffante, et la voix berçante de son professeur. Il fut d'ailleurs étonné de voir un élève suivre le cours, prendre des notes frénétiquement, hochant la tête à chaque silence de leur professeur.

*Je me demande sérieusement pourquoi il a dit que ce qu'on allait étudier maintenant serait plus intéressant, sachant que très franchement, tout ce qui est Histoire, et encore plus Histoire de la Magie, je trouve ça tout sauf intéressant ... Quand je pense qu'on a deux heures d'affilée, je me dis que si j'dors pas d'ici la fin c'est qu'il y'a un problème quelque part.*

Prenant de nouveau le cours en route, il ne comprit pas tout de suite ce que Wenda la Fantasque venait faire dans ce cours. Il relut vite fait ses notes -très courtes il faut bien l'avouer- puis hocha la tête imperceptiblement car il avait compris le rapport. Alors qu'il allait de nouveau poser sa tête sur sa main, il secoua la tête et essaya de se concentrer sur le cours pour prendre un maximum de notes, afin d'obtenir au moins la moyenne au devoir que Binns allait forcément leur demander de faire pour le prochain cours. Il était d'ailleurs difficile pour Kristopher de ne pas se laisser aller comme ses camarades à la rêverie, dans les bras de Morphée.

Il se concentra sur le professeur et ce fut la plus grosse erreur de toute sa vie. Ses yeux se fermaient lentement, très lentement, et Kri' avait juste le temps de les rouvrir avant de s'endormir. Ce fut d'ailleurs un autre exploit en cette matinée pour lui que de réussir à se tenir éveillé au cours ennuyeux de son fantôme de professeur. Il lança un autre regard à ses camarades, puis regarda au dehors la grosse horloge de Poudlard. Un quart d'heure s'était écoulé. Chouette, plus qu'une heure trois quarts.

Ce matin-là, je m'éveillais avec une douleur au poignet. Là où Rosier avait brisé les os. Le fait d'avoir attendu avant de les ressouder avait rendu l'os sensible aux changements du temps, à l'humidité, et au frais. Et ce matin, avec le froid glacial qui s'était abattu sur Poudlard, encore plus froid dans les cachots, j'avais mal. Très mal. C'était une douleur lancinante, insupportable, désagréable. Je maudis Rosier pour la enième fois depuis notre altercation. Mais je ne me plaignais pas. Cela aurait prouvé ma faiblesse. Or, je ne suis pas faible. Pas devant les Serpentards. Et surtout pas devant Rosier.

Etouffant un gémissement, je me levais souplement. Je devais me dépêcher de prendre la salle de bain avant que les greluches ne se réveillent. J'attrapais mon uniforme qui traînait sur le dossier d'une chaise et je filais à l'intérieur de la pièce. Les dalles fraîches sous mes pieds nus ne me dérangeaient pas plus que ça. Oh non. Mais la fraîcheur remontait le long de mon coprs, atteignant l'endroit de la fracture.

Après m'être douché rapidement, je sortis de la pièce, puis de la salle commune, sans que personne ne se réveille. Jetant un bref coup d'oeil dans la salle commune, je constatais qu'il n'y avais que quelques personnes. Les ignorant d'un air dédaigneux, je sortis me sustenter à la Grande Salle.

Enfin, j'arrivais devant le cours d'Histoire de la Magie. Je me trouvais une place au fond, à une place près d'une poufsouffle aux cheveux blancs. Je sortis ma baguette, ma plume, et du parchemin. J'ensorcelais ma plume pour prendre des notes toutes seules. Je détestais écrire pendant un cours, car ainsi, je n'arrivais pas à écouter. Or, l'Histoire de la magie demandais de la concentration avec Mr Binns. Beaucoup de concentration.

Alors qu'il commençais son cours, je n'avais pas fait attention à la poufsouffle à côté. Je ne savais même pas si quelqu'un c'était assis à côté de moi ou pas. Je me préparais à ne pas m'endormir. Car il me fallait des connaissance en histoire de la magie pour devenir Archéomage...

Avec entrain, je chantonnais sous la douche. Je sais que je prenais beaucoup de temps, mais me levant en dernière, j'avais la salle de bain libre ! Yahou ! Et j'en profitais. M'habillant rapidement, je filais vers la Grande Salle pour piocher une part de gâteau, ou de ce qu'il y aurait ce matin.

J'arrivais dix minutes avant la sonnerie et en profitais pour m'installer au fond. Une verte et argent vint aussi. Je lui souris, mais elle m'ignora superbement. Bof'.. Avec les Serpentards, c'est normal... Soupirant, je me préparais à finir ma nuit. Je piquerais les notes sur quelqu'un au moment de réviser...

Le cours commença et, presque aussitôt, je piquais du nez. Déjà qu'avant, je somnolais, c'est dire à quel point c'est rapide avec moi...

Donc, je dormais, mais pas d'un sommeil tranquille. Des flashs de la nuit fatidique resurgissaient à la faveur de l'endormissement. Des flashs sanglants, horrifiants. Tellement que j'en fronçais délicatement les sourcils en dormant... Il n'y avais que lorsque Kaa était près de moi que les cauchemars s'estompaient.

Je n'ai jamais rien eu contre les lundi matin. Sauf quand la semaine commence par un merveilleux et ô combien intéressant cours d'histoire de la magie. Même si j'aimais toute les matières, j'avais du mal à ne pas cacher mon ennui face à cette matière ou tout particulièrement face au prof...

C'est pourquoi j'entrais en soupirant, d'ennui, de fatigue, de flemme-ingite aigü aussi... Je jetai un coup d'oeil à la classe. Des insignes verts, rouge bleu et jaunes. Encore mieux. On allait avoir droit à un concerto de ronflements en do mineur...

Hum... La plupart des élèves se préparait confortablement à prolonger leur nuit. D'un côté ils avaient raison. Binns je voyait jamais rien de toute façon. Je m'installai dans un coin seule. Personne ne semblait très alerte et je dois avouer que j'étais d'humeur massacrante. Inutile de s'embrouiller avec quelqu'un pour un lundi matin morne et ennuyeux.

C'est pour cela que dès le début du cours, j'ensorcelais ma plume à papote pour qu'elle prenne des notes à ma place. J'étais contre cette pratique réservée selon moi aux flemmards mais Binns parlait beaucoup trop vite pour que je puisse suivre. Regardant les minuscules particules de ma plume d'oie, je soupirai une éinième fois...

Dring !!!! Bam ! Ah le réveil, un vrai casse tête pour la poufsouffle qui n'était pas vraiment du matin. S'étirant tel un chat, elle posa pied à terre et bailla avant d'aller dans la salle de bain pour une bonne douche. Habillé de son traditionnel uniforme jaune et noir, elle prit son sac en bandoulière et direction la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Durant la journée elle avait pas mal de cours dont Histoire de La Magie, cours bien particulier avec Mr. Binns.

L'heure sonna et Eléna se dirigea vers la salle d'histoire. Elle poussa la porte en chêne et entra sans un bruit. Elle s'installa à une table et sortit de quoi écrire. Elle écoutait avec une oreille attentive tout en ayant un peu d'esprit dans ses rêves. Assise au fond de la classe, elle notait ce que le professeur Binns disait dans ses paroles. Le pauvre, ses élèves dormaient tous sur place. Elle griffonnait des mots clés et pensait en même temps à....* Sbaff*...Va falloir qu'elle règle se problème.

De temps à autre, elle dessinait des notes de musique sur le bord de son parchemin qui composait un morceau telle une comptine trottant dans la tête. En bas à gauche du parchemin, l'insigne de Poufsouffle représentant un blaireau était dessiner avec l'encre de sa plume. Elle avait l'avantage de pouvoir suivre le cours tout en était pas là moralement. Ses yeux bleux balayaient la salle de classe devant elle. Chaque maison était représenté et tous avait la même expression. Chacun avait son activité pour tuer le temps bien long.

Elle se redressa légèrement et se mit à faire une tresse avec une mèche de cheveux tandis qu'elle enregistrait ce que Binns racontait. Elle avait finit par ensorceler sa plume discrètement pour qu'elle écrive. Elle n'avait même pas fait attention si quelqu'un était installer à ses côtés tellement qu'elle était plongé ailleurs. Allez, bonne nuit la compagnie, la nuit se prolonge....

Angelo avait passé une très mauvaise nuit. Des cauchemars l'avaient copieusement assaillis, refaisant surgir du passé son frère et son unique amie, assassinée par des Mangemorts. Il revivait l'instant où il avait apprit les deux nouvelles, aussi douloureuses l'une que l'autre, et la tristesse affectée de ses proches. Aucun n'avait aimé Loly comme lui, et personne n'avait vénéré Maximel comme lui...

Il y repensait encore lorsqu'il se glissa hors de son lit, Gabriel sur ses talons, quand il se savonna avec énergie sous la douche tiède qu'il avait prise ce matin-là pour tenter d'effacer le malaise qui se cramponnait encore à lui. Ça lui trottait toujours dans la tête lorsqu'il s'habilla de son uniforme d'hiver bleu et noir au grand complet ou bien lorsqu'il arriva dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner.

Une fois n'est pas coutume, il s'arrêta devant le panneau d'affichage pour lire les nouvelles et tenter de se distraire et une feuille jaune attira son attention, il avait visiblement Histoire de la Magie ce matin-là, pendant deux heures, en classe groupée. Soupirant, il s'assit à la longue table qui appartenait à sa maison et engloutit trois parts de gâteau au chocolat, un bol de lait et un verre de jus de citrouille frais. Il se leva sans plus attendre, remonta dans sa salle commune et enfourna dans son sac en bandoulière marron ses affaires pour la journée.

Sans se presser mais sans être lent en même temps, il se dirigea vers la salle et y entra. Il y avait déjà pleins d'élèves, de toutes les maisons, et d'âges différents et Monsieur Binns avait déjà commencé son cours. Ils ne l'avaient pas attendu... Laissant échapper un autre soupir, il alla s'asseoir devant un pupitre au milieu de la pièce et sortit sans grande conviction ses affaires.

Il remarqua alors que tous les élèves avaient enchanté leur plumes pour avoir un cours digne de ce nom et il se dit que ce ne serait pas une mauvaise idée. Il écrivait bien mais... Malgré toute sa bonne volonté, il n'avait pas bien dormit et se sentais incapable de suivre le cours correctement, contrairement à d'habitude où il était un des seuls à se battre vaillamment contre le sommeil. Il enchanta alors sa plume, à l'image de tous les autres et écouta les paroles du professeur.

Malgré la voix soporifique qu'avait celui-ci, il suivit avec intérêt l'histoire de Wenda la Fantasque et sourit lorsqu'il réécouta l'anecdote se rapportant à cette manie que la mère et la fille avait eue de se faire brûler sur des buchers, pour le simple plaisir de se faire chatouiller. Elles avaient du être des femmes remarquables, bien que dangereuse en ce qui concernait la fille...

Un bruit à sa gauche lui fit tourner la tête et il vit une mèche de cheveux bruns. Il aurait pu la reconnaître entre mille. Rosissant, il détourna les yeux, voilà qu'un autre problème s'ajoutait à la liste de ce matin. Il faudrait encore qu'il lui parle... Ou bien qu'il l'évite. Non, non, il ne pouvait décemment pas faire ça... Mais ces derniers temps, les cours avaient reprit avec entrain et il avait de moins en moins de temps libre... Pour la voir ou même pour jouer avec Gabriel. C'était bien dommage.

Il se concentra de nouveau sur le cours avant de se rendre compte qu'il avait posé la main sur la main et que sa plume enchantée lui écrivait sur la main. Grommelant, il l'enleva et l'objet magique reprit son cours, imperturbable. Il lut les bouts de phrase qui s'étalaient sur sa peau et grimaça, cette encre glissait sur le papier mais elle était très difficile à nettoyer... Il n'avait pas finis de frotter.

-Mince, mince, mince, je suis encore en retard !

Affolé, cherchant avec fébrilité sa chaussure droite, Sirius Black avait perdu son flegme habituel... Il ne devait, il ne pouvait pas être en retard… Jusqu'à la fin de la semaine, tout du moins... Non, il ne pouvait se le permettre, car la Professeur Macgonagall, exaspérée de son manque de ponctualité, lui avait clairement fait comprendre que s'il récidivait, il passerait le Samedi suivant en retenue...
Et ce Samedi, c'était la Pleine Lune... Il était hors de question de laisser Remus dans l'embarras, à cause de son manque de sérieux !

Commençant à sautiller à cloche-pied vers la porte de son Dortoir, se chaussant en même temps, le garçon se stoppa toutefois, se souvenant du Jour que l'on était... Un Lundi, qui commençait avec un double-cours d'Histoire de la Magie... Inutile de se presser, dans ce cas, le Professeur Binns ne remarquerait même pas s'il arrivait en retard ou pas, et, le cas échéant, oublierait d'en parler à la Directrice de la Maison des Gryffondors... C'est pourquoi il arriva nonchalamment en cours, un quart d'heure après l'officielle sonnerie, se glissant silencieusement dans la Salle...

Sourcillant en croisant le regard de Gryffondors, mais aussi de ses camarades des autres Maisons, il survola rapidement l'assemblée, se demandant vaguement ce qu'il se passait... Y avait-il un examen, dont il n'aurait pas été prévu ? Non, sûrement pas, au vu des mimiques endormies de ses condisciples... Haussant mentalement les épaules, il s'approcha d'un pas désinvolte de Lily, assise seule... Lui souriant, il s'assit, ou plutôt s'affala à ses côtés, sans prendre même la peine de lui demander son accord.

Quand Sirius Black voulait, Sirius Black avait.

-Salut, ma Fleur de Lys ! Lança-t-il joyeusement... Certes doucement, mais peut-être pas assez, pour une salle amorphement silencieuse. Comment est-ce que ça va ?

S'installant confortablement, se servant de son sac comme d'un oreiller, le jeune homme ricana, en voyant quelques élèves lutter vaillamment contre le sommeil et contre eux-mêmes, afin de griffonner quelques notes... Lui n'avait ce problème, il lui suffisait d'écouter pour retenir, comprendre, et s'imprégner du cours... Grand avantage, pour un paresseux de première, soit dit en passant.

Ecoutant vaguement son Professeur évoquer des bûchers, il regardait sa camarade sans ciller, attendant une réponse, contemplant avec une sorte de tendresse son fin visage encadré de cheveux roux, et son air si souvent, voire trop souvent, sérieux.

Je ne savais pas pourquoi. Je me disais aussi : "Tiens, la salle est drôlement calme. Il manque quelqu'un..." Et au même moment Sirius, le Maraudeurs, l'idiot, mon meilleur ami, se ramène sur la pointe des pieds quoique plutôt détendu pour un élève arrivant vingts minutes avant la sonnerie. Sa nonchalance n'avait d'égal que sa bonne humeur alors qu'il se laissait tomber juste à côté de moi.

Quand il me demanda si joyeusement comment j'allais ce matin, je me surpis à lui rendre son sourire. Comment rester indifférent à tant de légèreté en un lundi matin pluvieux dans le cours le plus ennuyeux que le monde magique est connu... Un vrai soleil. Il rayonnait comme l'astre du jour, me rendant euphorique par ses rayons de joie.

Bien sûr, Sirius était mon ami au même titre que toute la longue liste de mes connaissances. Mais cette amitié était toute particulière. Plus simple et pourtant plus compliquée.

Plus simple, parce qu'il était naturel. Sanc chichi ni nian nian. Normal. Notre amitié était aussi simple qu'une bouffée d'air frai. Compliquée, parce qu'un Maraudeurs, si peu apte à respecter un réglement ou une fichue sonnerie ,et une préfète, normalement dévouée corps et âme aux codes, amis ne se voient pas tout les jours. Notre amitié était alors contre nature. Mais on s'en fichait.

C'était tellement bon d'être avec lui.

Me retourner vers lui pour lui répondre ne fit qu'agrandir mon sourire, tandis que je découvrais le regard presque tendre qu'il me portait.

-Je vais très bien, merci Paddy. Je suis dans mon cours favoris avec mes amis ennui et fatigue, mes deux compagnons du lundi matin... Fis-je avec une voie des plus sarcastique en faisant semblant d'enserrer les épaules de mes dit "amis" invibles de chaque côté de moi. Heureusement que tu me fais l'honneur d'être ta voisine. Sinon je crois que je mourrais d'ennui. On ne paut pas dire que Fatigue et Ennui aient beaucoup de conversation.

Ma propre folie (c'est vrai que le lundi matin, à force de chauffer, on explose des fois en des choses vraiment suspectes...) me fit sourire. Je m'apprêtai à ce qu'il en rajoute encore une couche pour qu'on rigole un peu.

-Et toi ? Pas trop de bêtises maraudeuriennes cette nuit ? demandai-je innocement, en tripottant le bout de ma plume occupée à prendre des notes, d'un air désintéressé. Air contredisant mon envie de savoir les choses interdites qu'ils avaient faits. Ces choses qui me faisaient peur de faire tant elles allaient à l'encontre du règlement et parfois même de l'entendement...

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