Quand Potter trouble votre Repos...(Pv l'hérisson)

Dix minutes plus tard, je poussai la porte de l'infirmerie. Même si je n'étais plus en état de choc, j'étais loin de ma gaité naturelle. Un léger cri me sortit de mes pensées. Devant moi, se tenait l'infirmière qui, dans son éternelle robe de sorcière blanche, semblait inquiète, préoccupé même. Je mis un temps à comprendre que cette inquiétude m'était destiné.

-Tout va bien... ? demanda la femme avec un froncement de sourcil.

Je devais vraiment faire peur à voir pour que cette femme, si insensible à notre douleur normalement, se fasse du soucis pour moi. J'essayai de me voir mon visage de l'intérieur, sans comprendre ce qu'elle y voyait d'effrayant. Peut-être était ce justement mon manque d'expression qui surprenait.

-Miss ? insista t-elle.

-Je... Je crois que je me suis cassée le poignet...

Ma voix me paraissait lointaine, maigrelette, un couinement de souris. Je toussai discrètement.

-Oh, mon dieu ! s'écria t-elle.

Sur ce, elle m'amena et m'assis de force sur un lit à la blancheur dont l'immaculé rappelait inlassablement sa robe, les meubles, et les murs... Ensuite, elle s'affaira, l'affolement lui faisait faire des choses idiote. Ainsi, après avoir cherché une potion pendant dix minutes, elle posa la dite potion sur une table de chevet pour aller me chercher un verre d'eau puis passa encore dix minutes à retrouver sa potion, qui n'avait cependant pas bougé d'un pouce...

Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Pourtant, bon nombre de joueurs de Quiddicht avaient passé la porte de l'infirmerie avec des blessures beaucoup plus grave qu'un poignet cassé.

Mes pensés dérivèrent pendant l'attente et penser au Quiddicht me refit penser à Potter. Ses yeux m'avaient marqué. Encore et toujours, il me fixaient avec haine et dégoût.

Sale garce ! me cria sa voix dans ma tête.

Je sursautai. Je n'avais pas remarqué que l'infirmière avait commencer à ausculter mon poignet. Elle interpréta mal mon sursaut et interrompit son geste.

-C'est douloureux ?

-Non, non, allez y, la rassurai-je.

Elle hocha lentement la tête, l'air de se demander si elle n'allait pas me donner un calmant. Je fermais les yeux et me morigénai mentalement :

*Idiote ! Idiote ! Idiote ! Arrête de penser à Potter ! Arrête ! Idiote ! Idiote ! Idiote !
*

-Miss Evans ?

-Hein...? Pardon ?

Dans mes pensées, je ne l'avais pas entendu me parler. Cette fois, elle paraissait me trouver complètement folle. Elle ré-s'intéressa à ma blessure.

-Comment vous êtes vous fait cela, Miss ? me demanda l'infirmière sans lever les yeux.

J'ouvris la bouche mais aucun mot n'en sorti. Son regard finit quand même par chercher le mien ou plus exactement une réponse à sa question.

-Je...Je suis tombée. Dans les escaliers.

Elle fronça les sourcils un instant, l'air de réfléchir à la réponse puis passa à autre chose. L'air entra plus facilement dans mes poumons. J'avais cru un moment qu'elle allait contredire mon excuse. Je n'étais pas du genre cafteuse et de toute façon, je n'allais pas accuser J....Potter. Puisque c'était moi, la responsable.

-Vous avec du faire une sacrée chute, c'est un miracle qu'il n'y ait que le poignet de cassé... Il est complètement broyé... Je vais vous donner une double dose pour que cela guérisse encore plus vite.

Elle me tendit deux verres. L'un avec un liquide vert et gluant et un autre contenant simplement de l'eau. J'avalai les deux sans broncher. C'était tout bonnement infecte.

-Maintenant, allongez vous. Dormez mais ne bougez pas trop votre poignet, dit-elle avec un sourire bienveillant avant de s'en aller.

J'obéis ; elle s'y connaissais bien mieux que moi et si je pouvais éviter d'avoir mal, cela m'arrangeait. Je fermai les yeux avec un soupir de plaisir et me laissai aller contre l'oreiller duveteux.

- Mais laissez-moi tranquille ! Naaaaann, je veux pas !

L'infirmière lui jeta un regard soupçonneux auquel le garçon répondit par une moue innocente. Depuis bientôt dix minutes, elle s'acharnait sur lui, tentant de savoir pourquoi il avait un hématome au visage, le derrière de la tête en sang et peut-être une commotion cérébrale. Rien de bien folichon. Elle venait d'abandonner, là.

Il avait bien essayé de se dérober, en prétextant qu'il avait mal et qu'il aimerait bien être soigné.

Elle lui avait rétorqué, que pour le guérir, elle voulait savoir ce qui s'était passé.

Il avait hasardé une chute dans les escaliers et pour le bleu sur sa pommette, une bagarre avec un Serpentard. Pompom, peu convaincue, avait cependant consenti à lui prodiguer quelques soins. C'était ça ou le voir se vider de son sang, donc...

Ce qu'elle faisait à ce moment précis. Car, il refusait à présent d'être soigné.

- Jeune homme, je dois désinfecter cette plaie ! Elle est immense.
- Mais... Le produit brule !

James lui fit les yeux suppliants. Qui n'affectèrent pas la femme. Elle brandit une espèce de flacon de potion à la couleur verte assez... Assez moche, dirons nous. Sans autre considération pour son patient, elle le lui versa directement, au goulot, sur la partie du crane où s'était " cogné " James.

L'effet fut immédiat.

- AAAAAAAAH ! Mais vous êtes malade ? Ça fait super mal !
- Quelle chochotte...

Alors que le Gryffondor allait répliquer, une autre élève entra dans l'infirmerie. Pompom se précipita et lorsqu'il entendit la voix de la Préfète tant redoutée, il se figea. Son coeur loupa quelques battements. Avant de s'accélérer de manière inquiétante. Il avait peur.

Allongé sur son lit ( de mort ? ), les rideaux tirés, James était en parfaite sécurité.

Non, ce qui l'inquiétait, c'était lui.

Poussé dans ses dernier retranchements par Evans, sa blessure et son trauma neurologique, il avait commis l'irréparable. Il s'était transformé en... Evan Rosier. Oui, exactement pareil.

Rosier avait eu une altercation de ce genre avec une de ses camarades. Fou de rage, il lui avait brisé le poignet. Et l'avait regardé souffrir, se délectant d'en être l'auteur.

Non, James n'en avait pas ressenti un plaisir malsain. Juste une satisfaction. Elle n'avait que ce qu'elle méritait.

Mais, maintenant que la colère était retombée, les remords accablaient le jeune homme. Les regrets. La honte.

Ce n'était pas un trait de sa personnalité qu'il essayait de cacher, pas une part de lui-meme jusque là inconnue. Le Gryffondor n'était pas comme ça.

C'était l'unique et seule attaque qu'il avait pu avoir. Oui, Lily Evans avait gagné. En quelques mots et un livre balancé dans la gueule, tout le ressentiment, la haine qu'il accumulait, s'étaient libérés. Sous une forme horrifiante.

Il déglutit. Et se recroquevilla dans le coin du lit.

Il attendait que Pom' revienne. Que Lily reparte.

HS : Je sais, c'est honteux. Je crois avoir battu des records de retards, là. XD Excuse moi, vraiment. Mais j'ai vraiment vraiment pas d'inspiration. C'est donc une réponse très très pourrie mais comme tu m'adores (ne nie pas, je sais que tu m'adores), tu me pardonneras facilement. J'espère que tu ne m'en voudra pas, mais pour le début du message, j'ai eu besoin de faire parler un peu James pour plus de cohérence.

Les murs de l'infirmerie se teintait d'une douce lueur orangée quand je m'éveillai. J'avais la bouche pâteuse plus à cause de la mixture diabolique que de ma sieste prolongée. L'infirmière, tout aussi démoniaque, devait avoir prévu le coup car un grand verre d'eau m'attendait bien sagement sur la table de chevet.

J'inspectai le liquide apparemment inoffensif, des fois que la vieille aurait ajouté un ou deux médicament et mon regard dévia sur ma main. Plus aucune douleur. Au moins je n'aurais pas besoin de mettre une attelle ou un autre truc débile qui ne ferait qu'attirer la curiosité du graaaand public de Poudlard.

J'avais bien trop soif pour réfléchir très longtemps à la possibilité qu'on me drogue. Mais le liquide n'était pas encore avalé, j'entendis une voix rauque.

-Pour la centième fois, je vous dis que je suis tombé dans les escaliers !

L'eau sortit de ma bouche aussi vite qu'elle y était entrée. C'était sa voix ! J'étais tellement sonnée avant de m'endormir que j'avais totalement omis le fait que lui aussi aurait tôt ou tard besoin de soins médicaux.

Qui sait depuis combien de temps il était là ? Mon sang se glaça dans mes veines quand j'envisageais la possibilité qu'il m'ait entendue.

Ce n'est que quand mes articulations hurlèrent de douleur que je me rendis comptent que j'agrippai férocement les couvertures de mon lit.

Encore plus forte que la gène, la honte ou la haine, une peur vicieuse était allée se nicher dans ma nuque et semblait affecter mon cerveau, me faisant revoir encore et encore l'image de ce regard... cruel. Si seulement il n'y avait que les images...

*Sale garce !* Je frissonnai.

Je m'étais endormie toute habillée et, me connaissant mieux que quiconque, j'avais certainement la tignasse en rébellion, l'air d'un zombie massacreur et les habits de travers. Tans pis. Je devais lui parler.

Courage, Lily, t'es une Gryffondor, non ? T'as peur de rien !

Cause toujours... saleté de conscience.

J'essayais de me rendre aussi silencieuse que possible mais il me semblait que mes chaussures claquaient sur le sol plus fort que jamais. Mon cœur battait de plus en plus fort tandis que j'écartais ; ce n'était cependant pas le genre battements que j'avais l'habitude d'éprouver.

L'attente m'était insoutenable et plus d'une fois, je faillis faire demi-tour et détaler comme un lapin. Soudain, J'essayais de me rendre aussi silencieuse que possible mais apparement mes chaussures n'étaient pas de cet avis et claquaient sur le sol plus fort que jamais. Mon cœur battait de plus en plus fort tandis que je parcourais l'infirmerie. Le souci, ce n'était pas de le trouver ; à part le mien, aucun rideau n'était tiré.

L'attente m'était insoutenable et à chaque pas, je devais lutter contre l'envie de faire demi-tour. Je savais que j'avais mal agi et même si j'étais en colère, rien ne pouvait excuser ma conduite. MON souci n'était pas seulement de le lui faire comprendre sans être ridicule ou tomber dans le mélodramatique. Pour rien au monde, je lui permettrai de voir à quel point il m'avait effrayé. L'infirmerie était vide, aucun signe de Pomfresh, et à vrai dire, je me foutais royalement d'elle, à cet instant.

Je franchis les derniers mètres me séparant de son lit en quelques grandes enjambés et écarta vivement le malheureux rideau qui se trouvait sur mon passage. Un peu trop fort peut-être, en le relâchant, je vis qu'il pendouillait lamentablement sur le côté, la moitié du tissu arraché.

Je n'y prêtai cependant que très peu d'attention et mes yeux se remirent vite en marche, ainsi que mon coeur qui tambourinait dans ma poitrine, même si une pause dans mes recherches ne m'aurait pas fait de mal tant la tête me tournait.

J'ignore totalement ce que je m'attendais à voir derrière ce pan de tissu. Un visage ravagé par la haine ou meurtri par mes propres paroles, peut-être. Aussi, je fus très surprise de me retrouver nez à nez avec un complétement corps avachi sur un lit, la tête dans le vide, une main sous sa chemise, l'autre reposant mollement sur les draps blancs.

Son corps, trop grand, ne permettait pas à ses jambes de reposer décemment sur le lit, ce qui expliquait que l'une ait finie par dessus la barre fer aux pieds du lit, l'autre entortillée quelque part dans un embouteillage de couvertures ; le mystère restait entier tant les draps imitaient la coiffure de Potter : « Je suis un rebel et j'assume. »

Un ignoble son s'échappait de la gorge, drôle de mélange entre gazouillement et aboiement et en me penchant légèrement, je distinguais, à droite, là juste au recoin de sa lèvre, un mince filet de bave (bien) fraîche.

Après un mugissement incroyablement puissant, ses lèvres s'ouvrirent pour souffler : « Pas mon goûter, tout mais pas mon goûter, je vous en supplie... » et je dus me mordre la joue pour ne pas éclater de rire.

Bien que le laisser dans cet état me froissais un peu, je n'avais d'autre choix que d'attendre si je ne voulais pas revoir le regard froid et sombre qui avait en moi réveillé une peur jusque là inconnu pour celui que j'avais toujours considéré comme un demi-ennemi. (Je comprend que ce terme n'est pas très clair, mais je n'en ai pas d'autre pour définir une situation aussi étrange).

Je le préférais comme ça, le Potter. Je m'emparai donc du tabouret le plus proche, décidée à prendre mon mal en patience, luttant indéfiniment contre le désir de fuir à toutes jambes...

HS : HAHAHAHAHA VENGEANCE !!!!

[ HS : En plus de répondre très en RETARD, tu me fais passer pour un mec hyper niais... Evans, ça ne va pas se passer comme ça xD Désolé, c'est pas très bien... ]

On pouvait dire ce qu'on voulait sur l'infirmière, elle était convaincante. Après l'avoir bien effrayé à cause de sa blessure à la tête ( " Mr Potter, vous ne comprenez pas les risques que vous encourrez. " ), elle avait promis de le laisser tranquille s'il restait quelques heures en observation.

James, content d'échapper à des heures de cours interminables, avait volontiers accepté. Et, il était crevé...


Il s'était endormi, s'était réveillé, avait parlé une poignée de minutes avec Pompom', lui répétant plusieurs fois que non, personne ne lui avait fait du mal. Dubitative, elle l'avait fixé. C'était trop grave pour être une banale chute dans les escaliers.

Puis, fatigué et un peu nauséeux, il s'était recouché. Sa gorge le faisait souffrir ( ce qui expliquait les bruits étranges qu'il avait produit dans son sommeil ), et il ressentait comme un élancement à la tête. Traumatisme crânien, sans doute.

Il fit des rêves étranges. James se revit casser le poignet d'Evans. Son premier jour à Poudlard. Les disputes avec sa mère, la mort de son oncle ( il se rappelait que dans cette partie du rêve, sa seule réaction face au décès d'un membre de sa famille fut de rétorquer stupidement " tout mais pas mon goûter " ).

Là, le Gryffondor était en plein cauchemar.

Une pleine lune, des transformations, un papier léger... L'angoisse. La peur. La mort.

La Mort.

Soudain, James ouvrit les yeux et se redressa sur son lit. Son coeur battait la chamade, son souffle était court. Ses prunelles, hagardes, papillonnèrent et se fixèrent à de multiples points dans la pièce.

Il avait un goût âcre dans la bouche ; un goût de sang.

Il aperçut la préfète, Evans, à son chevet. Elle semblait attendre.

Le jeune homme cligna des paupières. Songeait-il encore ? Pourquoi Evans serait-elle là... ?

" Parce qu'elle regrette. Ou parce qu'elle a peur de toi, maintenant et qu'elle veut t'affronter face à face... " susurra Serpent.

James pensa un " Ta gueule ". Il commençait à en avoir marre de cette voix insidieuse, aux accents enfantins et languides... Serpent le mettait mal à l'aise. Serpent le rendait acide. Violent.

Serpent était né à cause d'Evans.

Alors qu'il était encore un peu dans les vapes du sommeil, se demandant toujours si la rouquine était vraiment là, tout lui revint avec une précision fascinante.

Evans.

Elle avait fait apparaître Serpent. Cela devait être un système d'autodéfense mental pour l'aider à surmonter le choc de " l'illusion ". Elle avait fait naître une colère et une haine puissantes avec ses airs moralisateurs, ses mélodrames et son soi-disant statut de pauvre victime. Elle l'avait frappé. Elle avait voulu jouer avec lui. Elle avait gagné.

Cela ne faisait rien à James qu'elle " ait gagné ". Comment avait-elle fait ? Simple. Devenir une peste, une sale garce, une égoïste... Frapper. Détruire. Anéantir. Briser.

Elle avait gagné, certes, mais elle s'était perdue. Il avait comme un rire dans le coeur en rendant compte de ça.

Et James avait du mal à comprendre pourquoi elle l'avait rendu comme cela. Il n'était pas d'un naturel sadique. Il n'avait ressentit aucun plaisir malsain à casser son poignet, juste la vague satisfaction d'une vengeance accomplie et qu'elle l'avait mérité.

A cause de la blessure, du sang, de la commotion ( il devait en avoir une vu comment il se sentait faible ), de son comportement horrible à elle... Il était devenu... Une autre personne. C'était la première fois que cela arrivait. Et la dernière, il le savait.

Toutes ces pensées n'avaient durée que quelques fractions de secondes, Evans ne s'impatienta donc pas. Heureusement, d'ailleurs. Son état ne permettait pas vraiment les affrontements.

Il tourna son regard sur Evans. Elle était bien là. Ses grands yeux émeraude étincelant, ses cheveux roux cascadant sur ses épiles étroites. Il ne ressentait plus cette attirance, ce magnétisme.

Elle le dégoûtait.

- Tu devrais partir, Evans, grogna-t-il enfin après un silence pesant cette fois. Je ne veux pas te voir, ni t'entendre. Tu as ce que tu voulais alors, dégage.

[ HS : Sadique un jour, sadique toujours ! Tu arrives toujours à faire ressortir mon côté démoniaque, c'est incroyable comme s'il allait me pousser une queue en pointe et des oreilles rouges. J'aimais bien ton petit côté "je suis complétement shouté et j'assume", pas toi ? Lily est une cruche, tu pardonneras son côté mélodramatique. Au fait est-ce que ça te dérange si on réduit la taille des messages ? Je préfère de loin des messages courts avec une réelle discution parce que j'arrive pas à faire des tartines de description, la preuve, la dernière m'a pris un mois.]

Un bouton sur le nez ? Une deuxième tête ? Une mèche rebelle ? J'énumérai dans ma tête toutes les possibilités expliquant pourquoi il me fixait ainsi. Avec ses yeux de merlans fris, il me donnait une effroyable envie de rire, même si la situation ne s'y prêtait absolument pas. Me mordre la langue fut la seule option pour rester impassible à son examin.

Quand enfin il détourna le regard, il me semblait différent. Comme s'il avait pris une décision. Je ne pouvais en vouloir qu'à moi. Je l'avais cherché.

Je m'attendais à ce qu'il me repousse. Pas de surprise de ce côté là. Mais s'il espèrait me faire partir avec ça, c'était pathétique...et inutile. La première caractéristique d'une peste : être collante quoi qu'il arrive.

-Dis moi ce qu'il faut que je fasse pour que tu me regardes en face, Potter ? Je sais que je suis la dernière personne au monde que tu as envie de voir mais tu vas devoir me supporter un peu. Alors mets-y du tien.

J'avoue être responsable de ce qui c'était passé. Mais si j'avais réveillé ou crééé des pulsions en Potter, il allait bien falloir admettre que lui aussi y avait un peu contribué. Moins que moi certes, mais un peu quand même.

Au fur et à mesure, je commeçais à le connaître. Dans quelques secondes, il allait relever la tête pour chercher le sens de mes paroles. Je ne devais pas flancher.

Comme moyen de diversion, je m'emparais vivement du verre d'eau sur la table de chevet et le lui tendit (remerciant au passage le ciel d'abord des gestes aussi adroits car malgré la vitesse de mon geste, aucune goutte d'eau ne s'achappa du verre).

-Bois ça. Ca devrait faire passer le goût de la potion qu'elle t'a donné, commentai-je calmement en désignant de la tête la potion que j'avais reconnu comme étant celle que l'infirmière m'avait également administré.

J'avais beau vouloir en finir le plus vite possible, je faisais tout pour que mes mouvements et mes paroles lui apparaissent aussi paisible et normaux que d'habitude.

- Dis moi ce qu'il faut que je fasse pour que tu me regardes en face, Potter ? Je sais que je suis la dernière personne au monde que tu as envie de voir mais tu vas devoir me supporter un peu. Alors mets-y du tien.

Gnan gnan. Ah, cette voix insupportable de première de la classe ! Ses doigts se crispèrent. Ses jointures devinrent blanches et sa bouche se tordit en une grimace dégoûtée. Il ne pouvait pas l'entendre sans ressentir cette brusque envie de la faire taire. Oh, pas définitivement, hein. Juste qu'elle ferme sa bouche, qu'elle se coupe la langue, que ses cordes vocales disparaissent. Il ne voulait que cela.

Il sentait la curiosité le piquer à ses propos mais il ne voulait surtout pas lui montrer. Il détourna la tête, comme un gamin boudeur. Il ferma ses paupières, lasse. Elle l'épuisait déjà.

James passa sa main dans les cheveux. Il constata avec satisfaction que la potion de l'infirmière avait fait effet. Il n'avait presque plus rien.

Il entendit un bruit de raclement. Une poignée de secondes plus tard, Evans lui tendait un verre d'eau.

- Bois ça. Ca devrait faire passer le goût de la potion qu'elle t'a donné.

" Oh, quelle gentillesse ! " susurra ironiquement la voix.

Le garçon lui jeta un regard. Toujours aussi belle. Mais pas pour lui. Sa crinière de cheveux encadrait son visage fin et pâle. Ses grands yeux verts brillaient d'une étrange lueur.

Il la trouva laide.

Il repoussa violemment le verre qui alla s'écraser au sol.

- A quoi tu joues ? demanda-t-il, brusque.

Il s'était redressé.

Je notai ses réactions au fur et à mesure. Il était évident que son attitude par rapport à moi avait changé. Le problème, c'est que je n'arrivais pas à déterminer si c'était bien ou pas.

D'un côté, cela allait me faciliter les choses, sans son air indécis ou séducteur, je ne risquais pas de tomber à nouveau sous son charme.

Son air boudeur, sa mine dégoûtée, autant de chose qui éveillait en moi des réactions aussi étranges que diverses. J'avais envie de rigoler pour qu'il cesse de bouder, de le frapper parce qu'il avait sur le visage cet air haineux. Comme la dernier fois.

*Sale garce !*

Mais... même si j'aurais dû m'en douter, une réaction aussi violente me surprit un peu. Juste un peu. Pas assez pour que le bruit du verre se brisant en mille morceaux sur le marbre froid de l'infirmerie me fasse sursauter.

Serrant les dents, j'attendis que les bouts verre cessent de rebondir sur le sol. Et que mon coeur reprenne un rythme normal. En relevant les yeux, je n'avais plus peur de ce que je pourrais voir dans son regard. Il me faisait face, égal à lui-même, franc et décidé.

Moi, en revanche j'étais indécise. Sur presque tout. Ce que je voulais, ce que j'aurais voulue et ce que je voudrais. Sauf sur une.

Je le fusillai du regard, furieuse qu'il m'oblige à exprimer si franchement mes fautes. Allez, à l'eau.

-Je voulais m'excuser.

Si réaction il y a eu, je l'avais pas vu. Je contemplai son visage dans l'espoir de trouver une aide, en vain. Evidemment...

-C'est de ma faute depuis le début, repris en triturant une de mes mèches pour ne pas qu'il voit qu'elle tremblait. Je... je voulais que tu saches que je suis l'unique responsable de ce qui est arrivée. Et... puis je ne te considère pas comme quelqu'un de brutal ou de mauvais. C'est moi qui ai réveillé ce... cette chose en toi.

Peu à peu, les mots me venaient plus simplement, s'accordant parfaitement les uns avec les autres. Ma voix prenait égalament de l'assurance et au fur et à mesure, le ton montait. Pas accusateur et colérique mais franc et décidé. Comme lui.

-Ce regard, cette voix, cette violence,... c'est moi qui ai créé tout ça ! C'est uniquement de ma faute. Je refuse de te voir à nouveau comme ça. Je refuse que tu deviennes quelqu'un d'autre à cause de moi. Parce que j'ai, ce n'était pas toi. C'est ce que moi, j'ai fait de tes sentiments...

Je voulus continuer mais je commençais à être à cours d'oxygène et je ne voyais pas ce que je pouvais dire de plus sans tomber dans le mélodrame. Quoique, on y était déjà bien enfoncé.

[ HS : Sorrry, sorry, sorry !!! Je réponds enfin, je suis vraiment vraiment désolée... Au fait, juste un truc. Lily n'est pas sensé savoir pour la voix, Serpent... J'ai décidé de supprimer ça de ses phrases, quand James les reprend. ]

-Je voulais m'excuser.

James plia les jambes et s'installa plus confortablement. Assis en tailleur, le dos droit, le visage impassible, il semblait beaucoup plus calme. Presque mature. On lui aurait donné cinq ans de plus.

Ses prunelles foncées fixaient Evans. Sans aucune émotion.

Il la contempla, encore une fois. C'était devenu une habitude. La regarder, être rassuré parce qu'il ne la trouvait plus aussi attirante. S'attarder sur ses immenses yeux verts, sur ses pommettes hautes, sa peau de porcelaine, sa cascade de cheveux roux, ses dents étincelantes. Se dire qu'il pouvait tomber amoureux de quelqu'un d'autre. Que tout était possible.

" Oh, mais tu deviens cliché, on dirait... Ne t'inquiète pas, cette histoire est loin d'être terminée. " murmura Serpent, insidieux.

" TA GUEULE ! "

- C'est de ma faute depuis le début.Je... je voulais que tu saches que je suis l'unique responsable de ce qui est arrivée. Et... puis je ne te considère pas comme quelqu'un de brutal ou de mauvais. C'est moi qui ai réveillé ce... cette chose en toi.

Au moins, ils s'accordaient tous les deux sur ça. Las, James ne répliqua rien. Qu'elle parle, qu'elle s'excuse ! Rien ne changerait.

-Ce regard, cette violence,... c'est moi qui ai créé tout ça ! C'est uniquement de ma faute. Je refuse de te voir à nouveau comme ça. Je refuse que tu deviennes quelqu'un d'autre à cause de moi. Parce que j'ai, ce n'était pas toi. C'est ce que moi, j'ai fait de tes sentiments...

Il soupira bruyamment.

- Et... ? J'en ai rien à foutre de ça, Evans. Je veux juste ne plus JAMAIS te parler. Tu me...

Il passa une main dans ses cheveux et fronça les sourcils. Sa voix posée sonnait fausse et désagréable.

- Tu m'agaces. Si ça te peut te faire plaisir, j'accepte tes excuses, je t'en fais aussi, et voilà, l'affaire est réglée.

Il eut un petit sourire ironique.

- Contente ?

HS : bien sûr que je t'en veux pas, je suis pas un modèle de régularité non plus. Et heu, dans mon post, ce que je voulais dire par "cette voix" c'est l'accent de la voix de James et pas celle de Serpent. Lily sait que James est quelqu'un de bien et reconnait qu'elle a elle-même créer un sorte de double maléfique de notre hérisson préféré... ! Donc, ben non, ça collait mon truc, non mais, oh ! XD


Il me semblait que mon corps réclamait plus d'oxygène que ce que je pouvais inspirer et expirer. Peut-être était-ce dû au fait que j'avais arrêté de respirer depuis qu'il avait commencé de parlé. Je voulais me reprendre, faire comme si de rien n'était, que je me fichais de sa réaction et de ce qu'il pensait de moi.

Je savais que c'était possible. Désormais, j'avais le choix. Depuis ma naissance, j'avais toujours laissé mes sentiments me diriger ; haine, colère, amour, peine... Même si je n'arrivais pas à les décrypter, selon moi, les suivre aveuglément avait toujours été la meilleure solution pour trouver le bonheur.

Ca, c'était avant. Avant James Potter.

Les sensations que j'avais éprouvé pour lui dès le départ avait été une véritable casse-tête. J'avais décidé de suivre les plus fort au début ; la hane, la rancune, le dégoût. Et puis, las d'une telle relation, j'avais tenté de sonder ce qu'il y avait sous la surface.

Je m'étais fait des films les plus ridicules les uns que les autres avec ce que j'y avait trouvé. Ainsi la petite parcelle d'affection et d'admiration que j'avais pour lui était devenu le plus faux de amours. Et quand soudain tout avait volé en éclat, la chute avait été rude. Je crois que je m'en souviendrait toute ma vie.

Je ne refferai pas deux fois la même erreur. Mes sentiments ne devaient plus me contrôler, plus pour lui en tout cas. J'avais rempli ma part du contrat, j'avais laissé tomber mes barrières, avais avoué mes fautes et m'étais rendue vulnérable pour me faire pardonner. Mais lui, il s'en fichait, et m'envoyait une giffle muette et brûlante d'indifférence.

Il ne s'agissait pas de ce que je voulais mais de ce qui pouvait exister entre nous. C'était un fait, désormais, j'en était sûre. James Potter et Lily Evans étaient nés pour ce détester et rien d'autre de que la haine n'avait de place entre eux.

Réfrénant la douleur que m'infligeait ses mots, j'ouvris les vannes de mes autres sentiments. Le résultat ne se fit pas attendre.

Son soupir fit monter dans ma colone vertébrale le premier frisson de haine. La seconde vague arrivait bien trop vite pour que je puisse réfréner la première :

- Et... ? J'en ai rien à foutre de ça, Evans. Je veux juste ne plus JAMAIS te parler. Tu me...

Il passa une main dans ses cheveux. Et dire que je trouvai ça mignon. C'était tout bonnement horripilant et exaspérent de voir à quel point cet être pouvait se rendre abject avec un seul mouvement.

- Tu m'agaces. Si ça te peut te faire plaisir, j'accepte tes excuses, je t'en fais aussi, et voilà, l'affaire est réglée. Contente ?

Ma main eut une soudaine et irréprésible envie de cogner quelque chose. Etonnant pour moi, je ne me savais pas être d'une nature violente. La preuve que cet horrible individu ne m'apportait que du mauvais. Je n'avais rien à faire ici, à essayer de comprendre un être qui n'était pas capable de faire la même chose pour moi. Quel intérêt avais-je à essayer d'être gentille avec un garçon qui tirait un malin plaisir à m'infliger toutes ces choses.

[HS : Ne t'inquiètes pas j'ai tout à fait saisi les tourments de James mais je fais en sorte que Lily, elle ne comprenne pas pour compliquer les choses.]

Satisfaite de mon choix, j'ornai soigneusement mes lèvres du plus mauvais des sourires que j'avais en réserve.

- Absolument satisfaite, Potter. Maintenant je vais te laisser te tranquille. Je ne voudrais t'empêcher de te reposer, cela me briserait le coeur et puis, il va falloir que tu sois en forme.

Sur ces mots, je me levai et me dirigeai vers le pied du lit, lui laissant ainsi le temps de ruminer mes mots, avant de me retourner pour lui murmurer ces mots :

-Parce que je te jure qu'à partir de maintenant, tu peux dire adieux à la Lily Evans que tu connaissais.

Puis, je fis volte face sans lui laisser le temps de répliquer et sortis précipitemment de l'infimerie.

[HS : Tada ! Qu'est-ce que t'en pense ? Ce que je trouverai cool pour la suite, c'est de faire en sorte que nos Rps collent avec la fanfic qu'on a commencé. Enfin, si t'as toujours envie de la continuer ... ?]

( HS : Tu as parfaitement raison pour la voix... Je suis... Navré. Et oui, j'ai toujours envie de continuer la fic !

On arrête là le Rp ? Dès que j'ai un peu de temps, je fais une réponse et on en commence un autre. )

[HS : Ben ok, on fait comme ça. En attendant ton Rp, je continue à trier les sujets. Au fait, j'ai mis à jour mon message dans la section Rp oubliés et je te conseille de faire pareil, ce sera plus pratique si des gens reviennes, ils sauront tout de suite s'il ont un RP avec toi, mais après, bien sûr tu fais comme tu veux. ]